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[ Zéro déchet ] composter sans composteur

Composter ses déchets organiques est une des bases du mouvement zéro déchet. Brûler les restes de nourriture ou de jardinage est une aberration écologique : c'est coûteux, polluant et vraiment très simple à résoudre. En fait pour composter ses déchets verts il suffit de les abandonner dans un coin de nature et de laisser le temps faire son œuvre. Pour une question esthétique et pratique nous avons tendance à rassembler ces déchets dans un endroit dédié que l'on appelle un compost. C'est plutôt simple à mettre en place. Enfin... c'est facile lorsqu'on dispose d'un petit bout de terrain. Et d'un petit peu de bonne volonté.

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Comment faire lorsque l'on a pas de jardin ?

Lorsque nous étions sur la route avec Baloo, c'était simple ! On trouvait un petit coin de nature un peu en retrait, on creusait un trou et on y déposait notre compost que l'on recouvrait légèrement de terre. A moins qu'on ne le verse tout simplement dans un endroit reculé et très fouillis. Tout dépendait évidemment des circonstance, une histoire de bon sens. Et hop ! Ni vu, ni connu et la nature reprenait ses droits.

Depuis que nous sommes rentrés en France nous ne pouvons plus nous permettre de chercher chaque semaine un endroit où creuser notre petit trou pour enterrer grossièrement notre compost, ça serait franchement fastidieux. Et puis ce n'est pas une solution durable à plus grande échelle. Nous n'avons pas de jardin dans notre logement actuel mais il est hors de question pour nous de recommencer à produire des déchets verts ayant vocation à être incinérés. Cette aberration écologique que nous ignorions avant nous semble aujourd'hui insupportable. D'ailleurs ça pose une question qui me rend un peu dingue : comment est-il possible lorsqu'on a un bac +5 et une réelle empathie pour les animaux, les hommes et la nature d'ignorer ce genre de choses élémentaires ? (J'ai bien un début d'idée de réponse : élevez des enfants hors sol, nourrissez les d'aliments sur-emballés, compartimentez tous les stades de la production à la consommation, ne les encouragez surtout pas réfléchir à l'impact de leur mode de vie sur le monde qui les entoure...). Bref, je m'égare. Il y a bien la solution du lombricomposteur mais nous n'en avons pas le courage. D'une part le dispositif coûte relativement cher (on a donné le notre à l'école de Charlie avant notre départ en voyage), d'autre part nous avons de mauvais souvenirs de moucherons s'ébattant gaiement dans notre cuisine, beurk. Alors quoi ?

En attendant de trouver notre future maison avec jardin, il fallait qu'on adopte rapidement une solution acceptable pour les mois à venir. J'ai donc posé une bassine rouge dans un coin de la cuisine et l'on a entassé nos épluchures, miettes de riz et trognons en tout genre en attendant la révélation. Jusqu'à ce que ça fasse tilt.

Tiiilt !

Mais oui mais c'est bien sûr ! Depuis que ça a tilté je me contente de verser chaque semaine mon compost au milieu des déchets verts de notre déchetterie. Tout simplement. Un petit détour en voiture de cinq minutes afin de vider ma bassine rouge et ajouter un peu de couleurs à cette énorme masse verte collective avant de passer récupérer nos fruits et légumes directement chez notre maraîcher bio. Elle est pas belle la vie ?

Prochaine étape : trouver une solution pour empêcher les odeurs de se répandre dans la cuisine et dans la voiture lorsque les températures vont grimper. Se tourner vers un récipient qui ferme ? Déposer une bassine plus grande à l'envers par dessus pour fermer le tout ? L'affaire est à creuser. En attendant, pour le moment tout va bien !

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